Jean-Marie Graitson, © BiLA. |
(Publié sur
<https://www.facebook.com/BiLAChaudfontaine>
le 1er décembre 2020.)
C’est en entrant en contact avec Jean-Marie Graitson que je suis tombé, voici de nombreuses années déjà, dans le chaudron de la BiLA, que l’on nommait alors Bibliothèque des Paralittératures (et du cinéma) et qui se nichait dans un recoin de Mehagne. La politique de Jean-Marie, couvrir tout le spectre des littératures et du cinéma de genre, se heurtait à des domaines qu’il avouait connaître moins. C’était le cas de la science-fiction, et on lui avait refilé, je pense, le nom de quelqu’un qui commençait à voir reconnues ses recherches sur la SF belge. Il avait besoin de suggestions, mais surtout d’un carnet d’adresses : je lui ai passé le mien. C’est ainsi que les fameux colloques et séminaires de Chaudfontaine ont petit à petit vu passer des spécialistes et professionnels du genre et de son édition, de Jacques Goimard et Gérard Klein à Bernard Dardinier ou Joseph Altairac, immense encyclopédiste qui nous a lui aussi quittés récemment. Les autodidactes et néanmoins érudits, tels que Joseph ou moi-même, se sont mêlés aux universitaires bon teint tels que Jean Marigny ou Gilles Ménégaldo, sous la houlette bon enfant de Jean-Marie. Un séminaire qu’il organisait, c’était évidemment de belles communications, des discussions animées, mais également des rencontres passionnantes autour d’une tasse de café, avec Jean-Baptiste Baronian comme avec Jacques Dubois, qui était alors, outre le sociologue de la littérature, mon patron à La Wallonie. Les thèmes abordés, du roman policier au roman libertin, se sont petit à petit retrouvés édités dans la « bibliothèque des paralittératures » que Jean-Marie animait aux éditions du CEFAL. On y trouve nombre d’ouvrages désormais de référence, ainsi que les Cahiers des Paralittératures, reprenant les actes de colloques et de journées d’étude. Les petits rayonnages branlants de la bibliothèque de Mehagne sont devenus l’ossature d’un centre de référence reconnu : c’est l’œuvre de Jean-Marie Graitson, et, bien entendu, de toutes celles et ceux qu’il a entraîné dans son sillage, qui ont repris sa tâche et développé la BiLA.
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